Se rendre au contenu

Nathalie Plisnier


Depuis l’adolescence, je suis une amoureuse inconditionnelle de la Bretagne, et plus particulièrement de la côte de granit rose. Il y a une quinzaine d’années, j’ai découvert Port Blanc. Ce fût une révélation : le jeu des rochers avec la mer, les détails infimes qui accrochent le regard selon les variations de lumière, de couleurs, de saisons et de vent ne cessent de m’émouvoir profondément.

Depuis, je séjourne régulièrement à Port Blanc, où j’ai tissé de solides liens d’amitié avec les habitants.

En Belgique, je suis psychologue, un métier en écho direct avec ma démarche artistique : explorer la singularité qui anime chaque être humain.

Depuis plus de 35 ans, je travaille dans une institution accueillant des jeunes adultes autistes et psychotiques, tout en recevant également des patients en consultation privée. Avec le temps, s’est imposé à moi un besoin de regard sincère, au-delà des mots.

Depuis plus de 10 ans, je participe à des ateliers pluridisciplinaires menés par l’artiste belge Dominique Baudon. J’y ai exploré différentes techniques – aquarelle, dessin, photographie – pour interroger, à travers les ombres et les reflets, le lien entre l’humain et son environnement inanimé.

Aujourd’hui, ma recherche artistique s’oriente vers une technique particulière : le Polaroïd.

Je m’intéresse à la matière brute : granit, coquillages, pierres, bois flotté… Lors de mes promenades dans la baie de Port Blanc, je capture ces éléments à travers des polaroïds.

Je travaille ensuite le transfert de Polaroïd, en dépeçant la photo pour en extraire le gel, une des trois couches de l’image. Le résultat, à la frontière entre photographie et aquarelle, questionne la forme et la représentation.

Je poursuis également mon exploration de la matière et de la couleur à travers l’aquarelle, dans une tentative constante de dialogue poétique avec le vivant et le minéral.